N’écartez pas le cacao de votre alimentation, mais écartez plutôt les friandises chocolatées ! Le chocolat à teneur en cacao de 60% et plus possède plusieurs bienfaits et même des vertus thérapeutiques.

Brièvement :
– Il est sans danger pour les diabétiques et hypoglycémiques (consommé en quantité raisonnable, selon le niveau de santé de chacun) ;
– Il est tonique, antioxydant et favorise la baisse du taux de cholestérol ;
– Il est naturellement riche en antioxydants et en sels minéraux, éléments essentiels au maintien d’une bonne santé (magnésium, phosphore, calcium et potassium) ;
– C’est un stimulant, un antistress et un aphrodisiaque.

Que le chocolat serve de cheval de bataille à toute une industrie n’a rien d’étonnant. Avec plus de 800 composés, dont des minéraux, vitamines, polyphénols, flavonoïdes, acides gras insaturés, phényléthylamine et compagnie, le chocolat s’avère une véritable petite bombe de nutriments. À condition que sa teneur en cacao soit d’au moins 70%, il se compare favorablement à d’autres superaliments comme le vin rouge, le thé vert et les baies. Par contre, chaque ingrédient ajouté au chocolat a souvent pour effet de diminuer son taux de cacao sous les 70 % et d’émousser ses bienfaits nutritionnels, voire thérapeutiques.
La plupart des tablettes de chocolat noir de 100 g contiennent de 500 à 600 calories et fournissent environ 6 g de protéines, 54 g de glucides (sucre) et 27 g de lipides (gras).
Avec un tel apport en protéines et en calories, le chocolat noir ne peut qu’être un aliment énergétique. Par contre, ce sont les nombreux minéraux et oligoéléments contenus dans le cacao même qui le hissent au rang de superaliment.

Le chocolat rend heureux
Le cacao contient bel et bien plusieurs substances «psycho-physiologiques», c’est-à-dire qui produisent un effet sur le corps et le moral. Le plaisir que l’on ressent en mangeant du chocolat déclencherait la production de sérotonine et d’endorphine par le cerveau. Ces deux «neurotransmetteurs du bonheur» créent une sensation de bien-être, régularisent l’humeur et aideraient même à soulager la douleur physique. Certains scientifiques diront qu’il faut consommer des quantités astronomiques de chocolat pour produire un tel effet. D’autres soupçonnent que l’interaction entre les composantes du cacao pourrait amplifier leur action individuelle et permettre de ressentir des bienfaits à partir d’un seul carré de chocolat par jour. Vous êtes probablement le meilleur juge de l’effet du chocolat sur votre humeur. Une chose est certaine: le simple plaisir que l’on ressent à croquer dans le chocolat est bon pour le moral et thérapeutique en soi.

Le chocolat est aphrodisiaque
En plus de stimuler les endorphines reliées au plaisir, le chocolat contient à la fois de la phényléthylamine et un acide aminé: l’arginine. Une fois consommée, l’arginine se transformerait en oxyde nitrique. Or, ce dernier possède un effet vasodilatateur, c’est-à-dire qu’il dilate les vaisseaux et augmente le débit sanguin. Le chocolat serait donc bel et bien aphrodisiaque. La quantité à consommer pour ressentir l’effet recherché, par contre, demeure entièrement subjective.

Le chocolat, le cholestérol et la santé du cœur
Avec un tel profil fonctionnel, on ne s’étonnera pas d’apprendre que des études sont en cours aux quatre coins du monde afin de confirmer l’impact du chocolat sur plusieurs conditions médicales, dont l’hypertension. L’une d’entre elles, menée en Allemagne, a permis de confirmer que la consommation quotidienne d’un simple carré de 7 g de chocolat noir contribuerait à réduire de 48% le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) et de 27% le risque de crise cardiaque !

Plusieurs passages tirés du livre Passion Chocolat Geneviève Grandbois, Les Éditions de l’Homme, 2013.